Ce voyage a été très dépaysant. C'était la toute première fois que je quittais le territoire européen et que je me retrouvais vraiment confrontée à la barrière de la langue, de la culture, etc. Et c'était vraiment très enrichissant. On a beau être ouvert au monde, ce n'est qu'en voyageant et en allant à la rencontre des autres qu'on se rend compte des différences entre tous. Et que ce n'est pas parce qu'on est différents qu'on ne peut pas s'apprécier. Ce grand voyage ne m'a donné qu'une envie, repartir. La prochaine étape ? Si tout va bien, ce sera le Japon ! Une destination qui me tient particulièrement à cœur, j'espère donc que ça pourra se réaliser !
Bon, au bout de 14 jours, il était temps de partir. La veille de notre départ, nous avons visité les lieux intéressants de Guilin. Nous avons pu nous promener parmi les multiples falaises de la ville, notamment la Colline de la trompe d'éléphant, qui, c'est assez drôle, est jumelée avec la ville d'Étretat. Étant Normande, ça m'a fait un peu bizarre de voir Étretat en Chine ! Nous avons aussi visité la Cave des cent Bouddha, qui porte bien son nom, puisque ses murs sont décorés de différentes sculptures de Bouddha, toutes numérotées (je n'ai pas tout vérifié, mais je leur fais confiance pour les cent Bouddha). Puis nous avons grimpé une autre colline pour découvrir la ville d'en haut, sous une chaleur étouffante (heureusement, un vendeur de glaces se trouvait au sommet, pas folle la guêpe !). Guilin est une ville très agréable pour sortir le soir (comme les autres grandes villes que nous avons visitées, la Chine, ça bouge bien en soirée) et pour faire du shopping. J'y ai d'ailleurs trouvé une très jolie jupe et d'autres superbes choses que je n'ai pas pu achetées, car c'est pas donné, contrairement à ce que l'on pourrait penser. Mais ça fera l'objet d'un autre article (sûrement le dernier sur la Chine, snif snif). Enfin, pour la journée finale sur le territoire chinois, nous n'avons pas eu l'occasion de faire des visites. On a voyagé jusqu'à la toute première ville qu'on avait visitée, Wuhan, où nous avons retrouvé la famille de la mariée pour un tout dernier dîner. Le lendemain matin, c'était le temps des au revoir à la Chine.
Ce voyage a été très dépaysant. C'était la toute première fois que je quittais le territoire européen et que je me retrouvais vraiment confrontée à la barrière de la langue, de la culture, etc. Et c'était vraiment très enrichissant. On a beau être ouvert au monde, ce n'est qu'en voyageant et en allant à la rencontre des autres qu'on se rend compte des différences entre tous. Et que ce n'est pas parce qu'on est différents qu'on ne peut pas s'apprécier. Ce grand voyage ne m'a donné qu'une envie, repartir. La prochaine étape ? Si tout va bien, ce sera le Japon ! Une destination qui me tient particulièrement à cœur, j'espère donc que ça pourra se réaliser !
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Pendant tout ce voyage, nous étions avec des guides qui nous ont permis de découvrir un peu mieux la culture de la région, mais aussi de dépasser la barrière de la langue avec les habitants du coin. Mais ce jour-là, nous étions totalement libre, pas de guide, pas d'interprète, nada ! Mais nous nous en sommes sortis finalement, et nous avons pu profiter des jolis paysages aux alentours de Yangshuo. Le matin, nous nous sommes promenés dans la ville. Cette promenade a été arrêtée plusieurs fois par de lourdes pluies, mais la météo peu clémente nous a tout de même permis de voir les collines voilées de brume, un très beau spectacle ! L'après-midi étant ensoleillé, nous avons réussi à louer des vélos pour nous promener dans la campagne environnante. C'était un vrai plaisir de se promener au milieu de cette verdure et de ces montagnes, pas besoin de guide pour profiter de ces paysages ! :)
Pas arrosées de champagne, mais d'eau ! Entre les balades en bateau ou barque et les moussons qui nous sont tombées dessus, on en a vu de l'eau pendant ces deux jours ! On a commencé par faire une croisière en bateau sur le fleuve Li. Habituellement connu pour ses eaux claires comme le cristal, nous avons eu la malchance de voir ses eaux boueuses, à cause des grosses pluies de la veille. Nous avions pris ce bateau pour visiter une grotte se trouvant au bord du fleuve, mais cette visite n'en valait pas vraiment la peine. Quand on a visité des grottes françaises, comme celle du Pech Merle à Cahors, difficile d'être impressionnée par celle-ci. Non pas parce que les nôtres sont supérieures, mais parce que cette grotte chinoise est mise en avant de façon très artificielle : des lumières très colorées (rouges, roses, vertes, bleues, etc.) dénaturent ce que la nature a créé. C'est assez décevant. En revanche, le transport de retour est assez sympathique : on se retrouve dans des chariots électriques qui nous emmènent au cœur des rivières avant de revenir à notre point de départ. Le soir, nous avons pu explorer un peu plus la petite ville de Yangshuo. C'est vraiment une ville touristique. Selon notre guide, il n'y avait que 10 000 habitants, et près de 40 000 touristes lorsque nous y étions. Le lendemain, nous sommes montés en haut d'une colline pour admirer l'une de mes vues préférées de ce voyage. Les paysages alentours sont connus pour leurs montagnes et collines en forme de « pain de sucre ». Elles s'étendent à perte de vue, c'est vraiment une vue splendide. Et l'après-midi, nous avons embarqué pour une nouvelle croisière, cette fois-ci à bord d'un radeau en bambou, le long de la rivière Yulong. Nous avons navigué entre pains de sucre et bambou « queue de phénix » pendant une belle heure, incroyablement reposante. En soirée, nous voulions explorer un peu plus la ville, mais malheureusement, la mousson est arrivée. Nous avons donc dû nous réfugier dans le marché couvert de Yangshuo, et franchement c'était pas jojo. De l'eau dégoulinait de tous les côtés et le coin des viandes sentait incroyablement mauvais. Autant dire qu'on n'était pas rassurés au restaurant le soir venu. Mais, je tiens à le préciser, personne n'a été malade durant tout ce voyage, ce qui est étonnant d'ailleurs, quand on voit le bouleversement alimentaire que nous avons vécu pendant ces deux semaines.
Après 5 heures de TGV au départ de Changsha, la capitale du Hunan, nous nous sommes retrouvés à Guilin, une ville plus connue des touristes occidentaux, comme nous avons pu le remarquer, rien que dans la population de l'hôtel dans lequel nous avons séjourné, dans les restaurants, dans les rues jonchées de boutiques : des groupes d'allemands, d'italiens, d'anglais. On se sentait des touristes comme les autres, les regards se portaient moins sur nous (bon, quand même un petit peu). C'est une grande ville qui renferme plusieurs parcs et monuments dans tous les coins, et le centre-ville, très commercial, est vraiment très agréable pour une petite séance shopping, un smoothie à la mangue à la main. En cette première journée dans la ville, nous nous sommes surtout promenés, entre parcs et pagodes bouddhistes (Pagode du soleil et Pagode de l'argent), difficile de faire plus après 5 bonnes heures de train et des pluies diluviennes ! Au prochain article pour une découverte des paysages naturels alentours !
Retour à mon périple en Chine ! J'en étais restée au jour 5, on passe aux trois journées suivantes, qui se sont déroulées au même endroit : le parc naturel de ZhangJiaJie. S'il y a un endroit que je dois conseiller parmi mon voyage en Chine, c'est celui-ci. C'est assez dur à décrire, tellement les paysages sont à couper le souffle. Et, manque de bol, la première journée là-bas, j'avais oublié de recharger mon appareil photo... Résultat, des photos d'iPhone moches. Pour situer, il s'agit du lieu qui a inspiré James Cameron pour les montagnes flottantes de son film Avatar. Et franchement, ce n'est pas parce que les montagnes ne flottaient pas qu'elles n'étaient pas époustouflantes. On se retrouve au sommet, surplombant des pics montagneux. Ce qui est étonnant, c'est la verdure qui entoure ces montagnes. C'est un paysage très différent des montagnes françaises. À l'entrée du parc, des signes campaient pour profiter des dons des touristes. Une petite rencontre bien sympathique ! Nous y sommes retournés le lendemain, mais au pied des montagnes cette fois-ci. Heureusement, le soleil était au rendez-vous, tout comme la batterie de mon appareil photo :) Nous avons profité d'une ballade à pied dans les bois, le long d'un ruisseau. Un moment paisible et vraiment agréable. Et le troisième jour, nous sommes revenus pour tester les attractions touristiques. Nous avons notamment profité d'une balade en bateau entre les montagnes. Le côté touristique est d'ailleurs un peu moins agréable. Tout semble faux. Des jeunes filles attendent aux endroits stratégiques en tenues « traditionnelles », mais qui n'y sont pas allées de main morte avec le maquillage. C'est un des inconvénients de l'essor du tourisme dans ce genre de lieu, mais ça semble assez inévitable. Mais cela n’entache pas la beauté du lieu, qui est incroyablement préservé. C'est un lieu vraiment à couper le souffle, et mes photos ne lui font pas du tout honneur, c'est pourquoi j'ai fait un article un peu court pour ces trois journées, même si j'aurais aimé vous en montrer plus.
De Tianmen, nous avons pris un bus jusqu'à la région de ZhangJiaJie, un voyage de 7 heures environ. On était bien contents d'être arrivés ! Nous nous sommes reposés, et le lendemain, nous étions parés pour découvrir cette région, qui m'a particulièrement marquée. Nous avons commencé la journée par un tour du centre des traditions des Tujia. Les Tujia sont une des 56 ethnies que l'on peut trouver en Chine. Ce site leur permet de faire découvrir leurs traditions aux curieux leur rendant visite. Nous avons d'abord été accueillis par un chant traditionnel et un verre de saké. Le centre n'est pas très grand, on en fait le tour en une matinée, mais il permet de vraiment s'immerger dans les traditions de ce peuple. Ci-dessous, on peut voir un arbre recouvert de rubans rouges. Ces rubans représentent des souhaits. On écrit ce que l'on aimerait réaliser ou des prières pour ces proches, et on accroche le ruban là où on peut. Les superstitions sont très présentes, et ce Bouddha (le Bouddha joyeux) en fait partie. On peut jeter des petites pièces dans ce point d'eau. Le principe : viser la coupelle que porte le Bouddha, pour réaliser ses souhaits. Ce parc renferme également l'une des plus vieilles maisons entièrement en bois de Chine. Le petit détail qui tue et qu'on aimerait bien avoir chez soi : une magnifique gouttière dragon (qui fait tout le tour de la maison). Une fois le tour de la maison (qui renferme des objets traditionnels, aussi bien des armes que des tissus) terminé, on peut assister à un petit spectacle de jonglage avec des couteaux. Petite anecdote : on ignorait quel serait l'objet du spectacle, et j'ai voulu me mettre au premier rang pour avoir la meilleure vue, mais quand je me suis rendu compte de quoi il s'agissait et à quel point j'étais proche dus couteaux... je vous dis pas comme j'étais tendue ! À la fin du tour, nous avons mangé dans un petit restaurant local. J'ai promis de ne pas parler de nourriture dans mes articles pour éviter les redondances avec cet article, mais je n'ai pas pu m'empêcher de mettre cette petite salle avec cette toute petite table, c'est tellement mignon ! (SI on oublie la grosse clim' dans le fond, mais il faisait tellement chaud qu'on n'allait pas s'en plaindre). L'après-midi, nous avons pris le téléphérique vers un endroit magique. Le trajet lui-même était assez magique. Plus de 20 minutes dans un téléphérique suspendu au-dessus d'un paysage somptueux. Et nous avons découvert notre destination : le Mont Tianmen, porte du ciel en chinois. C'est vraiment un paysage à couper le souffle. Je vous laisse apprécier par vous-même. Nous avons marché à travers les montagnes pour arriver juste sous l'arche. Et là, c'est le drame. Les escaliers à descendre. Pas grand-chose me direz-vous ? Eh bien ces escaliers ont été nommés parmi les escaliers les plus extrêmes du monde par le Huffington Post, et ils n'ont pas tort ! Ces centaines de marches sont incroyablement abruptes, mes mollets ont bien souffert ! Mais on est récompensés par des vues magnifiques, comme celle de la route qui mène à l'arche par autobus. Et voici l'ache naturelle vue d'en bas. C'est vraiment un paysage naturel exceptionnel, et c'est un vrai privilège d'avoir pu le découvrir en vrai.
Le troisième jour étant celui du mariage, pour lequel j'ai écrit tout un article ici, je vais passer à la quatrième journée du voyage. Nous sommes restés une journée dans la ville où le mariage s'est déroulé, Tianmen, dans le province de Hubei. Selon notre amie chinoise, on trouve dans de nombreuses villes chinoises des pagodes qui rendent hommage au thé. Elles font à la fois office de musée du thé et de lieu de prière. Dans ces pages, on retrouve des autels et statues dédiés à Lu Yu, le sage qui a écrit Le Classique du thé, le tout premier ouvrage au monde traitant du thé. Il y parle des moyens de cultivation, de préparation et de dégustation du thé. La culture du thé, c'est grâce à lui. Et en Chine, le thé, c'est essentiel. J'en ai déjà parlé ici, on en boit à chaque repas, à la place de l'eau fraîche chez nous. Dans la pagode ci-dessous, nous avons pu observer une cérémonie du thé traditionnel. Moi qui me contente de chauffer mon eau au micro-ondes dans un gros mug, de mettre un sachet et un cube de sucre, j'ai été plongée dans un autre univers ! On nous a tout montré : les ustensiles, la gestuelle. La femme qui nous a fait la démonstration a commencé par faire chauffer l'eau, puis elle l'a passée une fois sur le thé, pour le « rincer » et le mettre à température de l'eau. Cette première eau, elle la jette. Et ensuite le thé peut être réutilisé à volonté. Bon peut-être pas à volonté, mais au moins une vingtaine de fois. Déjà, parce qu'on boit le thé dans de toutes petites coupelles, on a donc intérêt à se resservir plusieurs fois. Et aussi parce que le thé vit. On le laisse dans une petite passoire ou un mini-chinois (jeu de mot involontaire), ou encore dans une cuillère à thé. Et à chaque service, on verse juste l'eau à travers le thé, et l'infusion est différente à chaque fois. Comme le thé reste mouillé, il s'infuse de son côté, et cette infusion se révèle à chaque nouveau service. C'est une expérience totalement différente de celles que l'on connaît ici. Je ne sais pas si ça fonctionne avec nos thés en vrac aromatisés, mais c'est à tester avec des thés purs en tout cas !
Je vais finir sur mon voyage en Chine par un résumé jour par jour de mes découvertes, surprises, etc. Un jour, un article, ou presque. Et voici le tout premier qui englobe les deux premières journées. Petit rappel avant de commencer : je suis allée en Chine à l'occasion d'un mariage entre un français et une chinoise. Nous étions un petit groupe de français (moi-même, Monsieur chéri, et de la famille du marié). Le mariage a eu lieu au début du voyage, et nous sommes restés deux semaines en tout (parce que quitte à aller en Chine, autant en profiter pour découvrir les alentours). Bon je ne vais pas en faire des tonnes sur le vol. Ça dure 10 heures, l'avion est principalement rempli de chinois qui rentrent chez eux, les hôtesses et les stewards ne parlaient pas un mot de chinois et avaient du mal à les tenir (ils se levaient régulièrement, pendant les zones de turbulences par exemple). Notre voisin de rangée a essayé de nous parler chinois pendant les 10 heures du vol. On l'a bien sentie la barrière de la langue. Mais tout s'est bien passé dans l'ensemble. Dès notre arrivée, tout un comité nous a accueillis. Les parents de la mariée, les amis. Des hommes d'affaires chinois qui inspirent directement le respect, sans vraiment savoir pourquoi. Et nous avons pu profiter de notre premier repas, et donc des premières différences culturelles. Cette petite rangée de verres m'a tout de suite surprise. Le premier verre est un énoooorme verre de vin rouge (et ils versent exactement cette quantité de vin dedans), le deuxième est un verre de thé (car comme je l'ai dit dans mon article sur la nourriture en Chine ici, on ne boit pas d'eau fraîche à table, mais du thé ou de l'eau chaude), dans le troisième ce qu'ils appellent de l'apple cider vinegar (il ne s'agit en fait ni de cidre ni de vinaigre, mais d'un jus de pomme très sucré et sirupeux), et enfin un pichet pour y verser l'alcool de riz, que l'on boit dans le tout petit verre près du vin rouge (je parle également de cette tradition dans mon article précédent). Après ça, nous avons pu découvrir notre hôtel et s'y reposer un peu, le jetlag est un peu violent tout de même. Et nous nous sommes ensuite retrouvés le soir, dans le restaurant de fondue, mais vous l'aurez compris, je ne vais pas m'éterniser sur la nourriture, j'en ai déjà fait tout un article. Surprise : le soir, ça bouge. Wuhan est une ville dynamique (il s'agit de la quatrième plus grande ville de Chine), et le centre-ville est bien agité à la nuit tombée. En fait, les boutiques restent ouvertes le soir (jusqu'à 23 heures). Je ne sais pas à quelle heure elles ouvrent, et j'espère qu'il y a une rotation entre les employés. Mais, d'un point de vue touristique, c'est très agréable. Tout le monde se retrouve dans la rue, il y a du bruit, de l'agitation, des couleurs, des lumières ça vit, tout simplement. Le lendemain, nous avons passé une journée touristique typique : un musée, un resto, une rue commerçante, un monument. C'est le Hubei Provincial Museum que nous avons visité. Un musée très intéressant, qui renferme les reliques retrouvées dans le tombeau du Marquis Yi de Zeng. On y retrouve également un impressionnant jeu de cloches, reproduit à l'identique dans un petit pavillon de spectacle pas loin, et joué par plusieurs musiciens. Notre journée de touristes aurait dû comprendre une balade dans un parc, autour du lac de l'Est, mais malheureusement la pluie s'en est mêlée. C'est un peu le risque dans cette région, il peut faire très chaud, très beau, mais une mousson arrivera forcément tôt ou tard. Nous avons eu le droit à trois jours de pluie torrentielle pendant ces deux semaines, ce qui n'est pas tant que ça, mais quand on voit les trombes d'eau qui tombent, ça peut vite couper court à une journée de visite. Nous avons fini la journée à la Tour de la Grue jaune. Malheureusement je n'ai pas de photo générale du bâtiment, car il était entouré d’échafaudages. En 2 000 ans, ce bâtiment a été reconstruit maintes fois, et il était encore en travaux quand nous y sommes allés, mais nous avons tout de même pu profiter de l'architecture et de la mythologie que renferme le lieu. Depuis le pavillon, on pouvait voir la cloche ci-dessous. Il s'agit d'un monument qui a été créé à l'occasion du passage à l'an 2000. Elle a l'air si ancienne pourtant. C'est ce que j'ai aussi aimé là-bas, les habitations ont bien sûr une architecture moderne, mais on n'oublie pas ses racines et l'architecture traditionnelle, même quand il s'agit de construire des monuments récents. C'est là-bas que j'ai eu droit à mes premières demandes de photos. Plusieurs groupes de jeunes chinoises et chinois m'ont demandé de prendre une photo avec moi, comme si j'étais une vedette. Je pense que cette région de la Chine n'est pas encore vraiment connue des occidentaux, qui vont le plus souvent à Pékin pour leur première visite dans ce pays. Du coup, nous avons très souvent attiré les regards et les flashs durant ces deux semaines. C'était à la fois assez cocasse, de se faire prendre si souvent en photo avec des inconnus, de recevoir pleins de compliments (car j'ai apparemment le physique qui plaît en Chine, la peau blanche, les yeux clairs, les traits fins), mais aussi un peu lassant à la fin du voyage.
Attention, article riche en photos ! J'en ai déjà parlé auparavant, je suis allée en Chine début mai pour un mariage mixte. J'ai d'ailleurs écrit un article sur la façon dont se déroule un mariage chinois traditionnel, ici. Mais je ne pouvais pas ne pas parler des plats et des boissons que nous avons dégustés pendant ces deux semaines dépaysantes. Alors j'ai concocté un article avec QUE des bonnes choses (ou presque). Une précision avant de commencer : comme en France ou dans bien d'autres pays, les cuisines sont différentes selon les régions de Chine. Nous avons visité les régions de Hubei et Hunan. Pour commencer, l'un de mes meilleurs souvenirs culinaires de ce voyage : un restaurant de fondue. La fondue chinoise, c'est comme une fondue bourguignonne, mais sans huile, seulement un bouillon aromatisé. Plusieurs saveurs étaient proposés, et les plus téméraires du groupe avaient choisi un duo de bouillon champignon/piment (photo ci-dessous). Et j'ai l'impression qu'ils ont un peu regretté les piments, parce qu'en Chine le piment, ça rigole pas ! (Nous avons essayé des nouilles pimentées plus tard dans le voyage et c'était assez désastreux pour nos pauvres papilles de français, plus habitués à l'ail qu'aux piments forts.) Sur la photo, on peut voir le bouillon aux champignons à gauche (délicieux), et le bouillon au piment à droite (le gros rond, c'est de la pâte de piment à diluer). Et dans ces bouillons, on fait cuire... un peu de tout. De la viande (agneau, bœuf, porc) nature ou marinée, des feuilles de salade, des légumes, du tofu. Et c'est délicieux ! Et très convivial, comme la plupart des repas chinois. Les « sodas » qui étaient proposés à la carte étaient eux aussi très bons, yuzu et jus de prune. Une des grandes différences en Chine, c'est qu'il n'y a pas de dessert à la fin des repas. Un plateau de fruits (pastèque, melon, mangue), et pas plus. Il faut sortir dans des restaurants spécialisés pour en déguster. Nos hôtes nous avaient envoyés dans une chaîne de Shanghai très populaire, dont je tairai le nom... parce que j'ai peur de l'écorcher. La spécialité : les desserts à base de mangue. J'avais choisi un trio de desserts, avec de la glace à la mangue, un mochi à la mangue (une boule de pâte de riz avec un cœur sucré, glacé ou coulant), et un mélange de crème de coco et de mangue. Tellement délicieux et rafraîchissant ! Et les mangues en Chine... ça restera un vrai souvenir ! Tellement sucrées, fruitées. Difficile d'en trouver d'une telle qualité par chez nous. Les restaurants que l'on a fait en majorité sont, bien sûr, radicalement différents des restaurants chinois que l'on trouve en France. Déjà, la plupart des salles sont individuelles. On retrouve pleins de petites pièces avec une seule table ronde. Et elles ont presque toutes un plateau tournant. En effet, en Chine, pas de plat individuel. On commande une dizaine de plats, qu'on goûte tous. En général, il y a une soupe, un canard laqué (tellement bon), des légumes, de la viande et du poisson. Et le riz arrive à la fin, au cas où on aurait encore faim. Notre guide nous a expliqué qu'apporter le riz en début du repas montre un manque de respect, cela signifie que les invités ne sont pas désirés, car le riz est bourratif et coupe fin aux repas. En tout cas, ce mode de restauration est très convivial, autant pour le partage des plats que pour la table ronde, qui ne laisse personne de côté. Lors des grandes occasions (comme un mariage ou l'accueil de français :)), on boit un alcool fort, qui peut être au blé, au sarrasin ou au riz. Lors de notre premier repas, le père de la mariée appelait nos noms un par un, on devait remplir notre (tout petit) verre de cet alcool, se lever, boire cul sec, dire ganbei, montrer le fond de son verre, et se rasseoir. Tout un cérémoniel pour trinquer, mais encore une fois, tout est question de convivialité ! Lors du mariage, on a eu le droit à des mets un peu plus raffinés, par rapport aux restaurants que l'on avait testés : La Chine est le berceau du thé, et, croyez-moi, on en a bu des litres. On ne boit pas d'eau fraîche dans les repas chinois, mais de l'eau chaude ou du thé. Bien sûr, il est non sucré, ce qui m'a un peu perturbée, moi qui mets toujours un cube de sucre dans mon mug de thé à la menthe. D'ailleurs, on ne boit pas le thé dans des gros mugs comme par chez nous, mais dans de petites coupelles. Nous avons pu participer à une cérémonie traditionnelle du thé dans une pagode consacrée à l'histoire du thé et du savant qui l'a découvert. Depuis ce voyage, boire du thé nature ne me dérange plus du tout ! On a tout de même remarqué quelque-chose : qu'est-ce qu'ils aiment frire des trucs ! Moi qui suis amatrice de beignets en tout genre, ça ne me dérange absolument pas, mais je n'arrive pas à garder la ligne de la plupart des chinois que nous avons croisés par contre ! En plus des restaurants de desserts fruités et glacés, nous avons aussi pu tester des pâtisseries, ouvertes tard le soir, qui s'inspirent plus de la pâtisserie occidentale, voire américaine. Mais toujours avec beaucoup de fruits ! Starbucks existe dans les grandes villes, mais nous avons préféré tester cette petite chaîne de thés. Ci-dessous, un thé au lait froid à base de taro, un genre de patate douce violette. On retrouve de nombreuses douceurs sucrées contenant cet ingrédient. Étant en Chine, nous voulions tester le plus de plats exotiques possibles. Et nous nous sommes retrouvés avec... du serpent. Concernant la viande du serpent, pas de quoi casser trois pattes à un canard. C'est un peu un mélange de poisson et de poulet. Par contre, nous avons été surpris de trouver à côté de la viande un plat contenant les os frits dudit serpent, le tout accompagné d'un sel aux os moulus. Verdict (attention, minute peu ragoûtante, surtout pour mes amis végéta*iens) ? Il faut choisir les bons morceaux : les morceaux de colonne vertébrale sont impossible à croquer. Par contre, les cages thoraciques se croquent. Ça a un goût de chips, mais pas grand intérêt. Ça fait juste une anecdote de plus. Pour revenir aux chaînes de desserts, nous avons trouvé dans la petite ville de Yangshuo une chaîne nommée Mango Mango. On a tellement adoré qu'on y est allés 4 ou 5 fois en deux jours. Au menu : des boissons (jus, smoothies) à la mangue, banane, kiwi, ou durian (mais on vous le déconseille, c'est vraiment un fruit... particulier). Mais aussi des pancakes trop kawai (ok, c'est japonais). Des pancakes chauds, comme celui-ci, mais aussi des pancakes « frais », encore meilleurs (pas de photo malheureusement) ! Et je vais conclure cet article sur une photo de mauvaise qualité (merci l'iPhone), avec de délicieuses petites douceurs, les baozi ! Ils peuvent être sucrés ou salés. Le principe est similaire aux mochis japonais (qui lui-même viendrait de Chine en réalité), il s'agit d'une pâte de riz cuite à la vapeur et fourrée. Des petites bouchées que j'aimerais tant retrouver en France ! Et voilà pour ce trèèèèès long article sur mes découvertes culinaires en Chine. Désolée si j'en ai fait baver certains, ou dégoûté d'autres (une pensée aux végéta*iens) !
Début mai, monsieur et moi-même étions invités à un mariage pas comme les autres, puisqu'il se trouvait... en Chine ! (Okay, avec le titre de l'article, il n'y avait pas trop de suspense). Il s'agissait d'un mariage mixte entre un français et une chinoise. Et pour l'occasion, nous sommes restés deux semaines en Chine. Je vais revenir sur ce voyage dans plusieurs articles, mais j'ai préféré commencer par le mariage, car c'était vraiment un moment unique, que peu de personnes ont l'occasion de vivre, même en Chine ! Car les mariés avaient choisi de se marier selon la tradition de la dynastie Han, et ce type de mariage ne se fait que très rarement en Chine de nos jours. Les jeunes couples préfèrent se marier en blanc désormais. Le mariage s'est déroulé sur toute une journée. Tout a commencé le midi, avec le déjeuner dans une grande salle. Toute la famille de la mariée était présente, pour la marié français, seule une table de français était réservée, mais c'était une table de choix ! Nous avons déjeuné, à la chinoise (je reviendrai là-dessus dans un prochain article). Le marié était à la table des célibataires, entouré de jeunes chinois (alors que lui-même ne parle pas la langue, c'était assez cocasse). La mariée devait manger seule. Une fois le déjeuner terminé, c'est là que les choses sérieuses ont commencé. Nous n'étions absolument pas au courant de ce qui se passerait, et si j'avais su, je n'aurais pas enfilé mes talons de 10 cm. Le principe était simple : le marié, en costume traditionnel, devait se mettre à cheval, au cœur d'une procession, pour aller « enlever » la mariée à ses parents. La procession était composée de gongs à l'avant et de drapeaux, pour annoncer le mariage, du marié à cheval, d'un palanquin pour la mariée (vide, pour l'instant), de percussionnistes. Et de tous les invités du mariage qui suivaient à pied, ou en voiture cette parade bien originale. Le plus surprenant : tout le long du chemin, des hommes déroulaient d'énormes rouleaux de pétards. Une fois arrivé au domicile des parents, le marié doit relever quelques défis avant de mériter la main de la mariée. Ces épreuves peuvent varier. Ici, le marié devait chanter la sérénade afin que la mariée lui ouvre la porte de sa chambre. Ensuite, il devait trouver une chaussure cachée dans l'appartement (un petit côté Cendrillon). Enfin, il devait lui déclarer sa flamme. Là, la mariée retire son voile et c'est le fameux instant vous pouvez embrasser la mariée ». C'était un moment très convivial, très loin des vœux solennels échangés devant l'autel. Une pause photo avec toute la famille, et on repart vers la salle. En plus des gongs, des percussions et des pétards, s'étaient ajouté des feux d'artifice (c'est en Chine qu'ils ont été inventés, après tout). Autant dire que le mariage était encore plus difficile à rater. D'ailleurs, tous les passants s'arrêtaient pour observer ce spectacle, prendre ces photos. Car, comme je l'ai indiqué au début, ce genre de mariage est de plus en plus rare en Chine, c'est donc un événement pour tout le monde. Une fois rentrés à l'hôtel, nous avons pu profiter d'une bonne heure de repos, après plus d'une heure de marche. Et quand nous sommes retournés à la salle, c'était pour assister à la cérémonie du thé. C'est un peu l'équivalent de l'échange des vœux. Les mariés doivent réaliser une série de gestes qui symbolisent le mariage et la vie à deux, comme manger quelque-chose d'amer et quelque-chose de sucré, pour représenter « le meilleur et le pire ». Une fois cette cérémonie terminée, le mariage était officiel et il était temps de passer au dîner. Voici quelques exemples de ce que nous avons dégusté. En résumé : un mariage traditionnel chinois, c'est beaucoup de bruit, de joie, et d'agitation. Mais j'ai vraiment adoré. On ne savait absolument pas ce qui allait se passer, on allait donc de surprises en surprises et c'est vraiment agréable de se laisser porter, tout simplement. Je reviendrai bientôt sur un autre aspect du voyage, très important pour moi : la nourriture. À bientôt !
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AuteurTraductrice indépendante spécialisée dans le culinaire, la mode et la beauté. Et tout autant passionnée par ces sujets. Un penchant pour la mode pastel, naïve, enfantine, fun, décalée. Catégories
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Juillet 2016
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