Pour commencer, l'un de mes meilleurs souvenirs culinaires de ce voyage : un restaurant de fondue. La fondue chinoise, c'est comme une fondue bourguignonne, mais sans huile, seulement un bouillon aromatisé. Plusieurs saveurs étaient proposés, et les plus téméraires du groupe avaient choisi un duo de bouillon champignon/piment (photo ci-dessous). Et j'ai l'impression qu'ils ont un peu regretté les piments, parce qu'en Chine le piment, ça rigole pas ! (Nous avons essayé des nouilles pimentées plus tard dans le voyage et c'était assez désastreux pour nos pauvres papilles de français, plus habitués à l'ail qu'aux piments forts.) Sur la photo, on peut voir le bouillon aux champignons à gauche (délicieux), et le bouillon au piment à droite (le gros rond, c'est de la pâte de piment à diluer).
Attention, article riche en photos ! J'en ai déjà parlé auparavant, je suis allée en Chine début mai pour un mariage mixte. J'ai d'ailleurs écrit un article sur la façon dont se déroule un mariage chinois traditionnel, ici. Mais je ne pouvais pas ne pas parler des plats et des boissons que nous avons dégustés pendant ces deux semaines dépaysantes. Alors j'ai concocté un article avec QUE des bonnes choses (ou presque). Une précision avant de commencer : comme en France ou dans bien d'autres pays, les cuisines sont différentes selon les régions de Chine. Nous avons visité les régions de Hubei et Hunan. Pour commencer, l'un de mes meilleurs souvenirs culinaires de ce voyage : un restaurant de fondue. La fondue chinoise, c'est comme une fondue bourguignonne, mais sans huile, seulement un bouillon aromatisé. Plusieurs saveurs étaient proposés, et les plus téméraires du groupe avaient choisi un duo de bouillon champignon/piment (photo ci-dessous). Et j'ai l'impression qu'ils ont un peu regretté les piments, parce qu'en Chine le piment, ça rigole pas ! (Nous avons essayé des nouilles pimentées plus tard dans le voyage et c'était assez désastreux pour nos pauvres papilles de français, plus habitués à l'ail qu'aux piments forts.) Sur la photo, on peut voir le bouillon aux champignons à gauche (délicieux), et le bouillon au piment à droite (le gros rond, c'est de la pâte de piment à diluer). Et dans ces bouillons, on fait cuire... un peu de tout. De la viande (agneau, bœuf, porc) nature ou marinée, des feuilles de salade, des légumes, du tofu. Et c'est délicieux ! Et très convivial, comme la plupart des repas chinois. Les « sodas » qui étaient proposés à la carte étaient eux aussi très bons, yuzu et jus de prune. Une des grandes différences en Chine, c'est qu'il n'y a pas de dessert à la fin des repas. Un plateau de fruits (pastèque, melon, mangue), et pas plus. Il faut sortir dans des restaurants spécialisés pour en déguster. Nos hôtes nous avaient envoyés dans une chaîne de Shanghai très populaire, dont je tairai le nom... parce que j'ai peur de l'écorcher. La spécialité : les desserts à base de mangue. J'avais choisi un trio de desserts, avec de la glace à la mangue, un mochi à la mangue (une boule de pâte de riz avec un cœur sucré, glacé ou coulant), et un mélange de crème de coco et de mangue. Tellement délicieux et rafraîchissant ! Et les mangues en Chine... ça restera un vrai souvenir ! Tellement sucrées, fruitées. Difficile d'en trouver d'une telle qualité par chez nous. Les restaurants que l'on a fait en majorité sont, bien sûr, radicalement différents des restaurants chinois que l'on trouve en France. Déjà, la plupart des salles sont individuelles. On retrouve pleins de petites pièces avec une seule table ronde. Et elles ont presque toutes un plateau tournant. En effet, en Chine, pas de plat individuel. On commande une dizaine de plats, qu'on goûte tous. En général, il y a une soupe, un canard laqué (tellement bon), des légumes, de la viande et du poisson. Et le riz arrive à la fin, au cas où on aurait encore faim. Notre guide nous a expliqué qu'apporter le riz en début du repas montre un manque de respect, cela signifie que les invités ne sont pas désirés, car le riz est bourratif et coupe fin aux repas. En tout cas, ce mode de restauration est très convivial, autant pour le partage des plats que pour la table ronde, qui ne laisse personne de côté. Lors des grandes occasions (comme un mariage ou l'accueil de français :)), on boit un alcool fort, qui peut être au blé, au sarrasin ou au riz. Lors de notre premier repas, le père de la mariée appelait nos noms un par un, on devait remplir notre (tout petit) verre de cet alcool, se lever, boire cul sec, dire ganbei, montrer le fond de son verre, et se rasseoir. Tout un cérémoniel pour trinquer, mais encore une fois, tout est question de convivialité ! Lors du mariage, on a eu le droit à des mets un peu plus raffinés, par rapport aux restaurants que l'on avait testés : La Chine est le berceau du thé, et, croyez-moi, on en a bu des litres. On ne boit pas d'eau fraîche dans les repas chinois, mais de l'eau chaude ou du thé. Bien sûr, il est non sucré, ce qui m'a un peu perturbée, moi qui mets toujours un cube de sucre dans mon mug de thé à la menthe. D'ailleurs, on ne boit pas le thé dans des gros mugs comme par chez nous, mais dans de petites coupelles. Nous avons pu participer à une cérémonie traditionnelle du thé dans une pagode consacrée à l'histoire du thé et du savant qui l'a découvert. Depuis ce voyage, boire du thé nature ne me dérange plus du tout ! On a tout de même remarqué quelque-chose : qu'est-ce qu'ils aiment frire des trucs ! Moi qui suis amatrice de beignets en tout genre, ça ne me dérange absolument pas, mais je n'arrive pas à garder la ligne de la plupart des chinois que nous avons croisés par contre ! En plus des restaurants de desserts fruités et glacés, nous avons aussi pu tester des pâtisseries, ouvertes tard le soir, qui s'inspirent plus de la pâtisserie occidentale, voire américaine. Mais toujours avec beaucoup de fruits ! Starbucks existe dans les grandes villes, mais nous avons préféré tester cette petite chaîne de thés. Ci-dessous, un thé au lait froid à base de taro, un genre de patate douce violette. On retrouve de nombreuses douceurs sucrées contenant cet ingrédient. Étant en Chine, nous voulions tester le plus de plats exotiques possibles. Et nous nous sommes retrouvés avec... du serpent. Concernant la viande du serpent, pas de quoi casser trois pattes à un canard. C'est un peu un mélange de poisson et de poulet. Par contre, nous avons été surpris de trouver à côté de la viande un plat contenant les os frits dudit serpent, le tout accompagné d'un sel aux os moulus. Verdict (attention, minute peu ragoûtante, surtout pour mes amis végéta*iens) ? Il faut choisir les bons morceaux : les morceaux de colonne vertébrale sont impossible à croquer. Par contre, les cages thoraciques se croquent. Ça a un goût de chips, mais pas grand intérêt. Ça fait juste une anecdote de plus. Pour revenir aux chaînes de desserts, nous avons trouvé dans la petite ville de Yangshuo une chaîne nommée Mango Mango. On a tellement adoré qu'on y est allés 4 ou 5 fois en deux jours. Au menu : des boissons (jus, smoothies) à la mangue, banane, kiwi, ou durian (mais on vous le déconseille, c'est vraiment un fruit... particulier). Mais aussi des pancakes trop kawai (ok, c'est japonais). Des pancakes chauds, comme celui-ci, mais aussi des pancakes « frais », encore meilleurs (pas de photo malheureusement) ! Et je vais conclure cet article sur une photo de mauvaise qualité (merci l'iPhone), avec de délicieuses petites douceurs, les baozi ! Ils peuvent être sucrés ou salés. Le principe est similaire aux mochis japonais (qui lui-même viendrait de Chine en réalité), il s'agit d'une pâte de riz cuite à la vapeur et fourrée. Des petites bouchées que j'aimerais tant retrouver en France ! Et voilà pour ce trèèèèès long article sur mes découvertes culinaires en Chine. Désolée si j'en ai fait baver certains, ou dégoûté d'autres (une pensée aux végéta*iens) !
4 Commentaires
La Wonderbox/Smartbox ou autre... le cadeau typique pour un pot de départ, un anniversaire, etc. Monsieur en a reçu une il y a plus d'un an et nous ne savions pas quoi en faire. On habite à Paris, sans voiture, et la plupart des weekends proposés se trouvent dans des petits coins de France sûrement tous aussi charmants les uns que les autres, mais sans aucune gare à proximité. Mais alors que la date d'expiration approchait, on s'est dit que ce serait bien dommage de ne pas en profiter. Nous hésitions entre la Bretagne et la Vendée, deux régions qui m'attirent beaucoup, et c'est finalement la Bretagne qui a gagné pour des raisons purement pratiques. Nous avons passé un weekend dans le Finistère, à Brignognan-Plage (prononcer « Birgnogan »), dans une charmante maison d'hôte appelée Maisons Bleues. La gérante est très accueillante et a pleins de bons conseils sur les sorties à faire dans la région. Elle fait affaire avec un ancien crêpier qui s'est reconverti dans la table d'hôtes. Malheureusement nous n'avons pas pu y goûter, la table ouvrait le lendemain de notre départ. Mais la cuisine est vraiment incroyable, pleine de vie, d'histoire, très agréable de s'y asseoir, rien que pour le petit-déjeuner. La déco de la chambre est très mignonne, dans le style rustique-chic, je suppose (je n'ai jamais été très douée pour les styles de déco :). Brignognan et les villages alentours (Kerlouan, Ménéham), est un coin très calme, où la nature a libre cours. Les plages sont différentes de celles que j'ai connues (Le Havre, Nice), le sable y est blanc et fin, et les plages sont jonchées d'imposants rochers. Ce qui nous as permis de crapahuter un peu. D'ailleurs, un festival d'escalade se tenait dans l'un des villages dans lesquels nous nous sommes arrêtés. L'ironie, c'est que nous avions réservé le weekend du 3 juillet, un weekend de canicule. Il faisait presque 40 degrés à Paris et quasi-moitié moins dans le Finistère. Je n'ai même pas osé sortir mon super maillot de bain de pin-up, acheté il y a un an, jamais porté. Un jour, je trouverai une occasion de le mettre ! Mais j'ai pu sortir mes lunettes de soleil fleuries Asos, entre hippy et lolita :) Niveau bouffe, on a voulu jpuer dans le typique : plateau de fruits de mer, cidre, crêpes. Nous avons mangé à La Corniche, l'un des trois restaurants de Birgnognan. Très sympa, j'ai pu goûter des huîtres pour la première fois, et j'ai bien aimé, malgré mes appréhensions. Plus tard, nous avons mangé un Patatez Pagan : pommes de terre, moutarde à l'ancienne, fondue d'oignons et andouille à l'auberge de Ménéham. Et nous avons bien sûr, Bretagne oblige, dîné dans une crêperie. Le dessert, crêpe banane et caramel au beurre salé était particulièrement délicieux. En bref, j'ai apprécié ce weekend, le bord de mer breton a un charme particulier. J'y retournerai en espérant que cette fois, nous atteindrons au moins les 25 degrés :)
Début mai, monsieur et moi-même étions invités à un mariage pas comme les autres, puisqu'il se trouvait... en Chine ! (Okay, avec le titre de l'article, il n'y avait pas trop de suspense). Il s'agissait d'un mariage mixte entre un français et une chinoise. Et pour l'occasion, nous sommes restés deux semaines en Chine. Je vais revenir sur ce voyage dans plusieurs articles, mais j'ai préféré commencer par le mariage, car c'était vraiment un moment unique, que peu de personnes ont l'occasion de vivre, même en Chine ! Car les mariés avaient choisi de se marier selon la tradition de la dynastie Han, et ce type de mariage ne se fait que très rarement en Chine de nos jours. Les jeunes couples préfèrent se marier en blanc désormais. Le mariage s'est déroulé sur toute une journée. Tout a commencé le midi, avec le déjeuner dans une grande salle. Toute la famille de la mariée était présente, pour la marié français, seule une table de français était réservée, mais c'était une table de choix ! Nous avons déjeuné, à la chinoise (je reviendrai là-dessus dans un prochain article). Le marié était à la table des célibataires, entouré de jeunes chinois (alors que lui-même ne parle pas la langue, c'était assez cocasse). La mariée devait manger seule. Une fois le déjeuner terminé, c'est là que les choses sérieuses ont commencé. Nous n'étions absolument pas au courant de ce qui se passerait, et si j'avais su, je n'aurais pas enfilé mes talons de 10 cm. Le principe était simple : le marié, en costume traditionnel, devait se mettre à cheval, au cœur d'une procession, pour aller « enlever » la mariée à ses parents. La procession était composée de gongs à l'avant et de drapeaux, pour annoncer le mariage, du marié à cheval, d'un palanquin pour la mariée (vide, pour l'instant), de percussionnistes. Et de tous les invités du mariage qui suivaient à pied, ou en voiture cette parade bien originale. Le plus surprenant : tout le long du chemin, des hommes déroulaient d'énormes rouleaux de pétards. Une fois arrivé au domicile des parents, le marié doit relever quelques défis avant de mériter la main de la mariée. Ces épreuves peuvent varier. Ici, le marié devait chanter la sérénade afin que la mariée lui ouvre la porte de sa chambre. Ensuite, il devait trouver une chaussure cachée dans l'appartement (un petit côté Cendrillon). Enfin, il devait lui déclarer sa flamme. Là, la mariée retire son voile et c'est le fameux instant vous pouvez embrasser la mariée ». C'était un moment très convivial, très loin des vœux solennels échangés devant l'autel. Une pause photo avec toute la famille, et on repart vers la salle. En plus des gongs, des percussions et des pétards, s'étaient ajouté des feux d'artifice (c'est en Chine qu'ils ont été inventés, après tout). Autant dire que le mariage était encore plus difficile à rater. D'ailleurs, tous les passants s'arrêtaient pour observer ce spectacle, prendre ces photos. Car, comme je l'ai indiqué au début, ce genre de mariage est de plus en plus rare en Chine, c'est donc un événement pour tout le monde. Une fois rentrés à l'hôtel, nous avons pu profiter d'une bonne heure de repos, après plus d'une heure de marche. Et quand nous sommes retournés à la salle, c'était pour assister à la cérémonie du thé. C'est un peu l'équivalent de l'échange des vœux. Les mariés doivent réaliser une série de gestes qui symbolisent le mariage et la vie à deux, comme manger quelque-chose d'amer et quelque-chose de sucré, pour représenter « le meilleur et le pire ». Une fois cette cérémonie terminée, le mariage était officiel et il était temps de passer au dîner. Voici quelques exemples de ce que nous avons dégusté. En résumé : un mariage traditionnel chinois, c'est beaucoup de bruit, de joie, et d'agitation. Mais j'ai vraiment adoré. On ne savait absolument pas ce qui allait se passer, on allait donc de surprises en surprises et c'est vraiment agréable de se laisser porter, tout simplement. Je reviendrai bientôt sur un autre aspect du voyage, très important pour moi : la nourriture. À bientôt !
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AuteurTraductrice indépendante spécialisée dans le culinaire, la mode et la beauté. Et tout autant passionnée par ces sujets. Un penchant pour la mode pastel, naïve, enfantine, fun, décalée. Catégories
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Juillet 2016
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